L'échappée Ville de Rillieux-la-Pape

Centenaire 1918

Se souvenir des Rilliards "Morts pour la France"

Acte de décès de Joseph Hippolyte Blanc, 26 septembre 1916
Acte de décès de Joseph Hippolyte Blanc, 26 septembre 1916

Il n’est pas de commune en France qui n’ait été touchée par le décès d’un de ses enfants pendant la Première Guerre mondiale. Pour rappel, 8,5 millions de Français ont été mobilisés et le premier conflit mondial a coûté la vie à près de 1,4 millions d’entre eux. La commune de Rillieux, telle qu’elle se nomme à l’époque, n’y déroge pas. Elle comptabilise soixante-dix-neuf Rilliards « Morts pour la France ». Cela ne comprend pas les onze noms inscrits sur le monument aux morts du cimetière de Vancia ; neuf habitants du hameau de Vancia, intégré aujourd’hui à Rillieux-la-Pape, et deux du hameau des Echets, du bourg de Miribel.

Lorsqu’un soldat décède en service, soit au combat, soit dans un des nombreux hôpitaux militaires provisoires, l’administration militaire rédige un acte afin de constater et rendre officiel le décès. L’information est ensuite transmise par voie postale à la commune où était domicilié le défunt. L’annonce du décès à la famille revient en général au maire de la commune ou aux personnes qu’il délègue.

L’archive de ce mois de novembre est un acte de décès de Joseph, Hippolyte Blanc dressé le 26 septembre 1916 à Daucourt, département de la Marne. On apprend qu’il était brancardier au sein de la 9e compagnie du 23e régiment d’infanterie, décoré de la croix de guerre et né le 27 juin 1890 à Servas, département de l’Ain. Il a trouvé la mort le 16 septembre 1916 au bois de Riez, près de Cléry dans le département de la Somme. L’acte précise qu’il a été "tué à l’ennemi" et est inhumé au ravin du Riez.

L’inhumation des nombreux soldats tués directement au combat est une vraie difficulté. En effet, les corps de beaucoup d’entre eux n’ont pu être retirés du champ de bataille et sont encore de nos jours portés disparus. C’est en partie le cas du brancardier Joseph Blanc puisque l’officier faisant fonction d’officier de l’état civil indique que le décès n’a pu être constaté. Autre information donnée par cette archive, comme pour tout acte de décès, l’ascendance est indiquée afin de pouvoir prévenir qui de droit.

Les Archives municipales de Rillieux-la-Pape conservent ainsi un grand nombre d’actes de décès de Rilliards « Morts pour la France », mais également des avis de décès et avis de disparition. On peut trouver aussi de simples courriers informant du décès d’un soldat et demandant à l’administration municipale d’en annoncer la nouvelle à la famille.

Avis de décès d'Antoine Guichard, le 13 janvier 1912 [4H2/1]
Avis de décès d'Antoine Guichard, le 13 janvier 1912 [4H2/1]
Avis de disparition de Jacques Jacquemet le 1er septembre 1914 [4H2/1]
Avis de disparition de Jacques Jacquemet le 1er septembre 1914 [4H2/1]
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