Un cinéma avant Ciné-Rillieux
Après l'inauguration du Ciné-Rillieux le 8 décembre dernier, le service des Archives propose ce mois-ci de revenir sur le tout premier cinéma présent sur le territoire.
C'est la commune de Crépieux-la-Pape qui concède à partir de 1938 l'exploitation d'une salle de projection cinématographique dans un de ses locaux, la salle des fêtes, nommée aussi foyer municipal.
La construction de la salle des fêtes a été une affaire de longue haleine pour le conseil municipal de Crépieux-la-Pape.
En effet, le projet étant approuvé le 27 août 1931, ce n'est que le 21 mai 1933 que les plans et devis définitifs sont acceptés en conseil municipal. L'architecte Alexis Santu est alors commissioné pour diriger les travaux du projet comprenant alors la construction d'une salle des fêtes et d'un bureau de poste.
L'ensemble est réceptionné en 1936 et le conseil municipal en approuve les dépenses le 20 janvier 1937. Le décompte général définitif s'élève à 429.828 francs pour le foyer municipal et 146.576 francs pour le bureau de poste. Grâce aux subventions ministérielles et aux deux emprunts de 400.000 et 60.000 francs, les dépenses ont pu être bouclées avec même une petite économie d'environ 1.000 francs.
Les délibérations présentées ici consignent le réglement du foyer municipal et une proposition d'occupation de la grande salle pour un usage de cinéma. Celles-ci sont comprises dans le premier registre des délibérations de la commune de Crépieux-la-Pape coté en 2D1/01.
Ce sont les époux Masseilotti qui, à compter du 1er janvier 1938, bénéficient d'un premier bail de trois ans contre une redevance forfaitaire annuelle de 3.500 francs. A leur suite, de nombreux concessionnaires se sont succédés pour l'usage du cinéma jusqu'au début de l'année 1961. C'est alors que la municipalité de Crépieux-la-Pape décide de récupérer l'ensemble du foyer municipal à des fins d'utilité sociale [sic].
Ainsi prend fin en 1961 l'exploitation du tout premier cinéma présent sur le territoire de Rillieux-la-Pape.
Quelques temps plus tard, dans les années 1970-1980, un autre cinéma établi rue de Strasbourg, prenait le relais. Nommé le Vox, il était entièrement privé. (Si vous avez des informations sur ce dernier, n'hésitez pas à nous les communiquer)