Tramways et transports en commun
Tramway et transports en commun
1908 - 1938 - 2011
Le Tramway
Le 18 juin 1908 est inaugurée la première section, jusqu’à Miribel, de la ligne de tramway de Lyon à Montluel-Dagneux. Celle-ci dessert le hameau de Crépieux. Il s’agit de la ligne 17 de la compagnie O.T.L. (Compagnie des Omnibus et Tramways de Lyon, ancêtre des TCL actuels).
Rillieux est ainsi incluse dans le réseau de transports en commun de Lyon et ses environs, qui est né en 1837 avec les premiers « omnibus » : des fiacres à chevaux. Très vite, une compagnie unique, la CLO (Compagnie Lyonnaise des Omnibus) est créée. Cette dernière élabore un réseau de transport important, utilisant les tramways à chevaux, le premier funiculaire du monde et des bateaux à vapeur sur la Saône. Le premier tramway électrique est inauguré en 1893, 14 ans avant la création de la ligne qui dessert le hameau de Crépieux.
Néanmoins, le choix de la concession de la ligne à l’OTL n’était pas une évidence. D’autres compagnie avait sollicité le Maire de Rillieux, dès les années 1890, pour obtenir la concession de la ligne. En 1898, Buffaud et Tavian s’engageaient ainsi à construire un prolongement de la ligne jusqu’à la mairie de Rillieux, s’ils obtenaient la concession.
L’enquête sur l’avant-projet de construction d’une ligne de Lyon à Montluel-Dagneux est ouverte en 1899. Le projet de la première section est mis à l’enquête en septembre 1905.
A la demande des habitants des hameaux de Crépieux et la Pape, ainsi que ceux de Neyron et de Miribel, les rails sont posés au milieu de la chaussée lorsque la largeur de la route le permet. Le but était double :
- il y avait une canalisation d’eau sur le côté gauche de la chaussée
- volonté de ne pas gêner le parking devant les commerces.
Le projet est approuvé le 21 mars 1907.
La deuxième section de la ligne, Miribel-Montluel, est mise en service le 25 novembre 1912.
Dès l’inauguration de cette première ligne, le Conseil municipal demande son prolongement jusqu’à Rillieux.
Il déplore également l’existence d’un tarif de première classe, et tente d’en assouplir l’usage, dans sa délibération du 2 août 1908.
Finalement, c’est le Génie Militaire qui est à l’origine de l’extension jusqu’à la mairie. En 1914, il bâtit une voie qui se branche sur la ligne 17 pour rejoindre le fort de Sermenaz. A partir de décembre 1915, l’OTL est autorisée à utiliser cette voie pour faire circuler des trams de la ligne 8 Perrache-Mairie de Rillieux. Une route (cf partie de l'exposition sur les routes), une voie de tramway : l’armée n’aura pas peu fait pour le développement des voies de circulation sur la commune !
Dès la fin de la première guerre mondiale, une double conjoncture met en péril la survie de la ligne de tram.
En effet, la ligne 17 devient déficitaire. En 1932, certaines liaisons peu fréquentées sont remplacées par un autocar Berliet.
Parallèlement, l’OTL doit faire face à la concurrence des compagnies privées, dont les cars remettent en cause la rentabilité de tramways. L’OTL décide alors de développer les trolleybus, qui bénéficient à la fois de la traction électrique et de pneumatiques. Les tramways sont abandonnés progressivement et le réseau fermé en 1956, pour ne renaître qu’à l’aube du 21ème siècle.
A Rillieux, le tram est supprimé en 1938, lors de la création du pont sur les voies de chemins de fer à Saint-Clair. La ligne 8 est supprimée et le service de la ligne 17 sera assuré par des autocars jusqu’en 1948 avant sa suppression définitive.
La vie sociale liée au tramway
Jusqu’à cette époque, les transports en commun ont bien sûr permis aux Rilliards de descendre sur Lyon, pour profiter de tous les atouts de la ville-centre. Mais les Lyonnais ont aussi beaucoup utilisé ces lignes.
Le tramway, d’après le Conseil municipal, est même l’une des conditions de survie de la vie économique du village. Dans la séance du 18 septembre 1938, les élus déplorent l’absence d’abonnement ouvrier, le prix excessif des billets. Le conseil affirme que ces tarifs incitent des familles à quitter Rillieux, et sont préjudiciables au commerce.
En effet, les Lyonnais venaient profiter de la campagne rilliarde. Le tramway leur permettait, suite à une jonction avec le bac à traille, de rejoindre les îles de la Pape.
Les Lyonnais venaient aussi nombreux à l’hippodrome du Loup Pendu, utilisant tous les moyens de transport disponibles (tram et cars, mais aussi le train de Sathonay).
De 1912 à 1965 les parieurs se sont succédés à l’hippodrome, pour les 3 courses hippiques annuelles. Des tramways spéciaux étaient affrétés pour ces journées.
Les Transports en Commun Lyonnais
Mais avec la création de la Ville Nouvelle, la nécessité de nouvelles lignes de transports en commun pour rejoindre Lyon est évidente. La compagnie TCL (Transports en Commun Lyonnais), successeur de l’OTL en 1967) reprend la concession de Montluel (ligne 71) et crée deux nouvelles lignes, complétées par deux navettes :
- la ligne 58 : Semailles-Pont de la Guillotière
- la ligne 59 : Semailles-Part-Dieu,
Ces deux lignes seront remplacées le 29 août 2011 :
- la 58 par la ligne forte C5
- la 59 par la ligne forte C2
A ces deux lignes viennent s’ajouter de nouvelles lignes de bus secondaires.